Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech

Le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech est un élément clé de la stratégie marocaine pour moderniser ses infrastructures de transport et renforcer la connectivité entre les principales villes du pays. Voici un aperçu des informations disponibles sur ce projet

Contexte du projet

Le Maroc a déjà inauguré en 2018 la première phase de son réseau LGV, reliant Tanger à Kénitra (environ 200 km). Cette ligne, qui fait partie du projet global LGV Maroc, a permis de réduire considérablement le temps de trajet entre Tanger et Casablanca (environ 2 heures au lieu de 4 heures). Le prolongement de cette ligne vers Marrakech est une étape majeure pour étendre le réseau à grande vitesse au sud du pays.

Objectifs du projet

  1. Améliorer la mobilité : Réduire les temps de trajet entre les grandes villes du Maroc, notamment entre Kénitra, Casablanca et Marrakech.
  2. Désengorger les routes : Offrir une alternative rapide et confortable aux déplacements routiers, souvent saturés.
  3. Stimuler l’économie : Faciliter les échanges commerciaux et touristiques entre les régions.
  4. Intégration régionale : Renforcer la connectivité entre le nord et le sud du pays, en lien avec les projets de développement économique et social.

Tracé et étapes du projet

Le projet de LGV Kénitra-Marrakech devrait s’étendre sur environ 350 à 400 km, en passant par des villes majeures comme Casablanca et Settat. Voici les principales étapes prévues :

  1. Kénitra – Casablanca : Cette section est déjà opérationnelle dans le cadre de la LGV Tanger-Kénitra, avec une extension vers Casablanca.
  2. Casablanca – Marrakech : Cette nouvelle section permettra de relier Casablanca à Marrakech en un temps record (estimé à environ 1 heure au lieu de 2h30 actuellement).

Avancement du projet

  • Études et planification : Les études techniques et financières sont en cours pour déterminer le tracé exact, les coûts et les partenariats nécessaires.
  • Financement : Le projet devrait être financé par un partenariat public-privé, avec une participation importante de l’État marocain et des partenaires internationaux.
  • Calendrier : Aucune date officielle de lancement des travaux n’a été annoncée, mais le projet est considéré comme une priorité dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement du Maroc.

Impact attendu

  1. Économique :
    • Stimulation des échanges commerciaux et touristiques.
    • Création d’emplois directs et indirects pendant et après la construction.
  2. Social :
    • Amélioration de la qualité de vie grâce à des déplacements plus rapides et plus confortables.
    • Réduction des inégalités régionales en connectant mieux le nord et le sud du pays.
  3. Environnemental :
    • Réduction des émissions de CO₂ grâce à un report modal de la route vers le rail.

Défis à relever

  1. Coût élevé : Les projets LGV nécessitent des investissements importants, estimés à plusieurs milliards de dirhams.
  2. Coordination technique : Le tracé doit tenir compte des contraintes géographiques et urbaines, notamment dans les zones densément peuplées comme Casablanca.
  3. Acceptation sociale : Les expropriations et les impacts sur les communautés locales doivent être gérés avec soin.

Perspectives

Le projet de LGV Kénitra-Marrakech s’inscrit dans une vision plus large de développement du réseau ferroviaire marocain, qui pourrait à terme inclure des connexions vers d’autres villes comme Agadir ou Oujda. Ce projet renforcera la position du Maroc en tant que leader en matière d’infrastructures modernes en Afrique.